Vous préférez lire « templaque Vestae iliae, dum » au lieu de « templaque Vestae, Iliae dum etc.» dans vers 16 – 17, Ode I.2 (Espace Horace/Cacozelia latens). Mais qui donc est « la Troyenne en colère, Vesta » ? Vesta c’est la même que la grecque Hestia, la déesse du foyer, mais comment troyenne ? Autre sujet : ce mot divisé des vers 19 -20 : u-/xorius. On dirait que c’est une chose de nul poids, sauf que chez Horace il n’y a pas de chose sans importance. Une telle division est rare – unique ? - dans les Odes. Et troisième question: pourquoi Erycina (33), Venus du mont Eryx, la patronnesse des prostituées ? On pense du livre chrétien Apocalypsis, bien qu’ il se trouve dans le futur. mjt
Posted : 2009-04-15 11:59:49 By Jean-Yves Maleuvre
uxorius, 20 : effet expressif : au débordement du fleuve correspond le débordement du mot.
Erycina, 33 : Vénus, ancêtre des Jules, a généralement mauvaise presse chez les poètes augustéens, y compris, secrètement, dans l’Enéide (anti-Enéide).
Pour ce qui est de Vestae / Iliae, 16-17 le point est sensible en effet, et je justifie ainsi ma proposition : a) Virg. Aen. II, 296 atteste des origines troyennes de Vesta ; b) Ilia est adjectif en Hor. C.S. 38 et Prop. IV, , 53 ; c) cette interprétation renforce la valeur de concomitance de dum, 17 ; d) Ilia ne fut pas épousée par le Tibre, mais par l’Anio.