A propos de Calabri rapuere, j'attire votre attention sur le terrible RAPITE HUNC d'Ovide, Mét. III, 694, s'il est vrai (selon votre article "Virgile torturé?") que ce HUNC désigne Virgile à travers Acoetès.
Posted : 2013-02-21 10:36:10 By Jean-Yves Maleuvre
En effet. Ovide fait parler ainsi le tyran (traduction d'Olivier Sers, 2009): "Holà, valets, empoignez-le, / Torturez-le à fond et plongez-le au Styx!". Merci pour la référence.
Posted : 2013-02-26 13:06:29 By Jean-Yves Maleuvre
C'est une possibilité, je crois. Quand il ne s'agit pas d'un enlèvement pour le viol, c'est un enlèvement pour la mort. Voyez un exemple comme Suét., Vitell. 14, 3, à propos d'un chevalier romain condamné à mort par l'empereur: cum raperetur ad poenam, "comme on l'entraînait au supplice".
Je trouve curieux que l’acrostiche PVM (Publius Vergilius Maro) n’attire pas davantage l’attention de la critique, d’autant qu’il se situe à l’exacte charnière du poème (v. 32-34), ce qui exclut le hasard. Or, que viennent faire les initiales de Virgile en plein milieu d’une élégie censément consacrée à un perroquet ? S.R.
Posted : 2011-12-05 13:38:45 By Jean-Yves Maleuvre
En effet, l'analyse de l'élégie II, 6 des Amours d'Ovide constitue sans aucun doute l'une des pièces les plus probantes de l'épais dossier sur le meurtre de Virgile.
Si l’on admet que Tempora peut équivaloir à Augustus, comme dans l’ode I, 7, alors le vers 13 de l’ode IV, 12 (Adduxere sitim tempora Vergili) n’est-il pas une accusation de meurtre en bonne et due forme (= sens obvie : le retour du printemps nous donne soif, Virgile ; sens 2 : la saison aiguise en nous la soif de Virgile ; sens 3 : Tempora/Auguste nous a enlevé Virgile) ? asc
Posted : 2009-07-04 12:12:32 By Jean-Yves Maleuvre
Il me semble en tout état de cause que la chaîne d’équivalences Iuppiter (Dies Pater) – Tempus - Fortuna - Augustus n’est pas qu’une simple vue de l’esprit : voir en particulier l’item n° 27 sur "Bibliographie".
Posted : 2009-04-03 14:23:17 By Jean-Yves Maleuvre
Parmi les nombreuses pièces à verser au dossier de l’affaire, il conviendrait de distinguer, outre une preuve matérielle (le denier de Durmius mis en rapport avec le ‘Culex’), au moins cinq catégories : 1- les accusations portées par les poétes contemporains ; 2- les craintes exprimées par ces mêmes poètes, y compris Virgile ; 3- la revendication du crime par Auguste lui-même ; 4- les autres manipulations textuelles effectuées par Auguste ; 5- d’une manière générale, tout le vaste réseau de la ‘cacozelia latens’, qui fournit amplement le mobile du crime. Je pense que l’on peut légitimement parler de preuves pour les catégories 1 (témoignages irrécusables où la vie est en jeu) et 3 (aveux). jym.