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Virgil Murder

PUBLIUS VERGILIUS MARO : 70 B.C. - 19 B.C.

Virgil-murder

My personal bibliography (J.-Y. Maleuvre)

ARTICLES


1) « Trois odes d'Horace (I, 8, 13, 14) », LEC 58 (1990), pp. 129-142.

2) « Virgile est-il mort d'insolation ? », AC 60 (1991), pp. 171-181.

3) « Ovide revisité » : la satire politique dans les deux derniers livres des Métamorphoses », Pallas 37 (1991), pp. 89-103.

4) « Qui parle dans les odes d'Horace ? Exemple de II, 14 et II, 17 », REA 93 (1991), pp. 87-98.

5) « Iccius et Pompéius, ou Horace a-t-il jeté son bouclier à Philippes ? », RBPh 70 (1992), pp. 93-108.

6) « Trois autres odes d'Horace (I, 5, 27, 38) », LEC 60 (1992), pp. 23-37.

7) « L'Enéide sous l'Enéide d'après une étude du 10ème livre », RBPh 70 (1992), p. 62-92 ; ibid. 71 (1993), pp. 85-95

8) « L'Enéide sous l'Enéide d'après une étude du huitième livre », Euphrosyne 20 (1992), pp. 73-106.

9) « Encore trois odes d'Horace (I, 9, 19, II, 4) », LEC 61(1993), pp. 35-49.

10) « Chant Funèbre en l'honneur de Virgile », Paideia 48 (1993), pp. 241-246.

11) « Hélène reconquise », in Comparatisme, mythologies, langages, en hommage à Claude Lévi-Strauss, Peeters, Louvain-La-Neuve, 1994 , pp. 171-184 (en collaboration avec E. Désveaux, de l'école des Hautes Etudes).

12) « L'Enéide sous l'Enéide d'après une étude du neuvième livre », RBPh 72 (1994), pp. 35-61.

13) « Une ombre immense », AC 63 (1994), pp. 267-273.

14) « Les Odes Romaines d'Horace, ou un chef-d'oeuvre ignoré de la cacozélie (presque) invisible », RBPh 73 (1995), pp. 53-72.

15) « Octave-Auguste, fils plus qu'adoptif de son grand-oncle ? », RBPh 73 (1995), pp. 73-74.

16) « Catulle et la "cacozélie invisible" », Critique 572 / 573 (janvier -février 1995), pp. 25-35.

17) « Pour une juste guerre? Réflexions sur le septième livre de l'Enéide », LEC 63 (1995), pp. 225-248.

18) « Porte d'ivoire et rameau d'or: éléments de cacozélie dans le sixième livre de l'Enéide », REA 98 (1996), pp. 91-107.

19) « La mort de Virgile d'après Properce et Ovide », AC 66 (1997), pp. 177-206.

20) « Les Fastes d'Ovide, ou la guerre du calendrier », RBPH 75 (1997), pp. 69-105.

21) « Une interpolation au livre VI de l'Enéide ? », LDP 5 (1997) N. 10.

22) « Carpe diem quam minimum ? Hor. Od. I, 11 », LEC 66 (1998), pp. 73-82.

23) « Le moucheron d'Octave », RBPh 76 (1998), pp. 75-86.

24) « Le Prince et le Poète », Ethnologie française 28 (1998), pp. 215-223.

25) « Encore le meurtre de Virgile : affinement d'un indice », LDP 6 (1998) N. 11.

26) « César père d'Auguste? A propos du sens d'ignotus », LDP 6 (1998) N. 12.

27) « La politisation du temps dans la poésie latine de Catulle à Ovide », Euphrosyne 38 (2000), pp. 187-201.

28) « Nouveaux indices à l'appui de théories hétérodoxes », RBPh 78 (2000), pp. 105-118..

29) « Le quatrième livre de Properce, ou le Prince contre le Poète », RBPh 79 (2001), pp. 69-118.

30) « Un certain Lygdamus », 1ère partie, LEC 69 (2001), pp. 171-188.

30 bis) « Un certain Lygdamus », 2ème partie, LEC 69 (2001),  pp. 237-249.

31) « Ille ego qui quondam… (Aen. I, 1-4) revisité », LEC 71 (2003), pp. 379-383.

32) « Au cœur de l’élégie romaine : l’auteur et ses éclipses », in Actes du Colloque de Tours (2002), Présence de Catulle et des élégiaques latins, Clermont-Ferrand, 2005, pp. 51-64.

33) « Horace et Aristippe : l’épître I, 17 et les autres », RBPh 83 (2005), pp. 105-130.

34) « A propos d'un contresens commun sur Virgile  (Georg. I, 47-9) ». LEC 73 (2005), pp. 241-244.

34 bis) en collaboration avec J. Gaslain : « Auguste et les Arsacides, ou le prix des enseignes », Parthica (2006), pp. 169-194.

 

BOOKS

 

35) La mort de Virgile d'après Horace et Ovide, J. Touzot, Paris, 1993 (épuisé; 2ème édition: 1999, 353 pages)


Ce livre, précédé d'une Introduction de Joël Thomas, bien connu des virgiliens, recueille des preuves du meurtre de Virgile dans les oeuvres d'Horace et d'Ovide. Il se divise donc en deux parties, de quatre et cinq chapitres respectivement. Le premier chapitre étudie l'architecture du premier Recueil des Odes pour y déceler les traces d'un secret remaniement consécutif à la mort de Virgile. Le second analyse les six pièces dénonciatrices du meurtre (I, 3;  I, 28;  II, 6 ; II, 9;  II, 20 ; IV, 12). Le troisième surprend dans trois odes (I, 2; I, 17; I, 24) le dialogue souterrainement tenu entre Horace et Virgile. Le quatrième cherche des indices dans les Epîtres. Les chapitres 5 à 8 sont consacrés successivement aux Amours d'Ovide, aux Métamorphoses, aux Tristes, aux Pontiques. Le dernier chapitre, intitulé "Carmen et Error", s'efforce d'élucider les causes de l'exil d'Ovide, en relation avec le meurtre de Virgile.


On trouvera une éclairante recension de l'ouvrage dans la revue Humanitas (n°48, 1996), p. 141-150) sous la plume du professeur H. F. Bauza, de l'Université de Buenos Aires, qui qualifie ce travail de "giro copernicano". Tournant copernicien en effet, ou pure chimère, le lecteur en jugera.


36) Petite stéréoscopie des Odes et Epodes d'Horace (2 vol.), J. Touzot, Paris, 1995-7. (I-Les Epodes: 159 p.; II- Les Odes : 463 p.)


Ce titre un peu imagé vise à exprimer la révolution introduite dans notre approche des Odes et Epodes par la prise en compte systématique de la "double écriture". Une nouvelle dimension apparaît, totalement insoupçonnée jusqu'à ce jour. Des personnages jusqu'ici sans épaisseur, parfaitement éthérés, prennent soudain chair et substance, des événements censément abstraits, littéraires et fictifs, s'ancrent dans l'actualité la plus brûlante et souvent la plus sanglante. Par le génial procédé du changement non signalé de locuteur, des poèmes qui se tenaient sagement à plat sur la page en jaillissent brusquement pour s'affronter entre eux comme d'irréconciliables frères ennemis. Le premier tome examine tour à tour les dix-sept épodes (seule l'étude de VIII et de XII est regroupée). Des 103 odes écrites par Horace, le tome II en traite 69, les autres ayant été précédemment analysées par l'auteur soit en revues soit dans La mort de Virgile d'après Horace et Ovide, à l'exception de cinq pièces qui semblent peu concernées par la "cacozélie invisible". Chaque poème est vu comme une énigme à résoudre, dont la solution renouvelle en profondeur l'approche traditionnelle.


37) Jeux de Masques dans l'élégie latine: Tibulle, Properce, Ovide, éd. Peeters / Société des Etudes Classiques, Louvain - Namur, 1998 (308 pages).


Les trois élégiaques latins pratiquaient également la double écriture, ou "cacozélie invisible". Tibulle, Properce et Ovide sont successivement passés en revue. Est mise en évidence pour la première fois l'opposition polaire entre deux locuteurs ennemis dont l'un représente la voix du Poète, l'autre celle du Prince; dispositif authentifié, chez Tibulle et Properce en tout cas, par une égalité de répartition. La nouvelle méthode d'analyse permet d'élucider de nombreuses difficultés ponctuelles, et surtout contribue à résoudre les flagrantes contradictions qui semblaient inhérentes à cette poésie, et que les commentateurs s'efforçaient de gommer dans la mesure du possible. Les trois poètes sortent considérablement grandis de cette lecture qui fait ressortir leur cohérence d'hommes et d'artistes, leur courage politique, leur profondeur psychologique et philosophique, la force inouïe de leur langage.


38) Catulle ou l'anti-César. Perspectives nouvelles sur le Libellus, J. Touzot, Paris, 1998 (255 pages).


L'introduction conteste l'identification traditionnelle de Lesbia à Clodia, femme de Q. Metellus Celer. Cette identification ne serait qu'un leurre délibérément construit par le poète à des fins de protection d'après un récent discours de Cicéron, le Pro Caelio (table comparative à l'appui).

 
Une chronologie est proposée: naissance en 84 (?); mort au plus tôt en 46, plus probablement en 45. Ces dates résultent des analyses, non l'inverse. Chose certaine, Catulle était encore vivant après Pharsale : cf. c. 23 (César statufié), c. 36, 15, c. 41 (aes imaginosum : référence au monnayage de Cluvius en 45 (cf. J.D. Bishop in Studies in Latin Liter. and Roman Hist. I, collection Latomus, Bruxelles 1979, p. 217-228), c. 45 (César sous Septimius - nom de l'assassin en chef de Pompée ;  Cléopâtre sous Acmé), c. 52, c. 64, 37 (Pharsaliam...Pharsalia : au lieu du Mont Pélion), etc.


Le livre est divisé en deux parties. Dans la première (8 chapitres), intitulée "C. Licinius Calvus Macer", on essaie de démontrer que Calvus, sous différents masques, en particulier celui du frère, mais aussi celui du Moineau, d'Ariane ou de la Chevelure (Coma / caesaries), est le véritable enjeu de l'âpre rivalité entre Ego et anti-Ego (locuteur du carmen 5, par exemple). Calvus qui dans un premier temps avait cédé aux avances du séducteur, revint au poète, mais n'échappa pas à la vengeance du puissant Rival. La seconde partie (10 chapitres) est consacrée à l'identification de Jules César sous le mystérieux anti-Ego. Le cycle de Gellius, probablement récent, attaque le jeune Octavien, présenté comme le fils naturel et incestueux du dictateur. L'apocryphe Poème 116, ultime du Libellus, pourrait bien avoir été composé par le propre assassin de Catulle, comme la signature même de son crime.


39) Violence et ironie dans les Bucoliques de Virgile, J. Touzot, Paris, 2000 (445 pages).


Le chapitre 1 (Ecl. 1 et 9) identifie Tityrus-Moeris avec le père de Virgile poussé au désespoir par la perte de son domaine. Une ironie violente, bien qu'à peine affleurante, est dirigée contre l'ultime responsable des expropriations, à savoir Octavien. En appendice, le prologue de la sixième églogue est considéré comme un défi porté par le poète aussi bien au jeune triumvir qu'à Varus.


Le chapitre 2 (Ecl. 2) réactive l'ancienne théorie (cf. Serv. ad II, 1, 2, 6, 73) qui assimilait Alexis à Octavien. La plainte de Corydon cache un pamphlet.


Le chapitre 3 (Ecl. 3 à travers une première lecture) souligne que l'inimitié entre Damoetas et Menalcas (Virgile) a été largement sous-estimée par les commentateurs. La supériorité de Menalcas est mise en évidence.


Le chapitre 4 (Ecl. 5) montre que Menalcas-Virgile et Mopsus-Octavien, sous des dehors de courtoisie, voire d'obséquiosité, luttent en réalité pour la prééminence et le leadership. Il faut distinguer le Daphnis de Menalcas du Daphnis de Mopsus. D'abord, Octavien exalte son feu père jusqu'aux cieux, puis Virgile chante les louanges de Catulle et de Calvus.


Le chapitre 5 réexamine l'Ecl. 3 à travers une seconde lecture largement tournée vers la quête de preuves touchant les meurtres de Calvus et de Catulle (cf. en particulier v. 10-27 and 104-107). Palaemon, le juge, pourrait masquer Cornelius Nepos, subtilement moqué par Catulle dans son poème liminaire.


Le chapitre 6 (Ecl. 7) met en scène un duel poétique entre Corydon-Virgile et Thyrsis-César en présence de Daphnis-Catulle. Thyrsis refuse violemment sa défaite; au vers 28 il menace le poète. Les vers 29-32 font allusion au meurtre de Calvus (sous le masque de Micon).


Le chapitre 7 (Ecl. 8) développe l'hypothèse selon laquelle le Chant de Damon représenterait la fin tragique de Calvus, le Chant d'Alphesiboeus l'assassinat de Catulle.


Le chapitre 8 (Ecl. 4) s'efforce de dégager la féroce ironie qui sous-tend l'apparent enthousiasme du poète pour l'Age d'Or imminent.


Le chapitre 9 (Ecl. 10 et la question des Laudes Galli) envisage la possibilité que la dixième églogue ait été composée post Galli mortem (selon la théorie émise par C. Schaper en 1872). Dans un Appendice, le Chant de Silène (Ecl. 6) est essentiellement déchiffré comme une secrète dénonciation du double meurtre (Calvus et Catulle).

 


40) Vrais et Faux Héros dans les Métamorphoses d'Ovide, Paris, 2005.


* Acronyms :

AC: L'Antiquité Classique

LEC: Les Etudes Classiques

LDP: Lettre de Pallas

REA: Revue des Etudes Anciennes

RBPh: Revue Belge de Philologie et d'Histoire